Nous avons l’habitude d’entendre parler d’intervenants en zoothérapie qui intègrent des équipes multidisciplinaires dans les résidences pour personnes âgées, dans les établissements scolaires, dans les organismes à but non lucratif ainsi que dans les centres hospitaliers. Mais, qu’en est-il de la zoothérapie en milieu carcéral? Existe-t-il des programmes au Québec? Quels objectifs peuvent être proposés lors de ces rencontres?
Où il y a des besoins, la thérapie assistée par l’animal peut être envisagée. Plusieurs projets ont vu le jour aux États-Unis sous différentes formes, les détenus peuvent participer à des rencontres spécialisées selon les besoins. Certains de ces projets consistent à réadapter des chiens d’un refuge afin de faciliter leur réinsertion dans une nouvelle famille d’accueil tandis que d’autres entraînent des chiens dans le but d’en faire un bon compagnon d’assistance. Au Québec, des programmes de visites existent à la prison de Rivière-des-Prairies ainsi qu’à la prison de Bordeaux.
Les besoins en milieu carcéral sont nombreux. Le détenu peut sentir le besoin de briser son isolement, de se sentir accepté et aimé. Souvent, un sentiment de frustration peut être présent et mener à de l’agressivité envers lui ou les autres. Quant à toutes les émotions que peut vivre une personne incarcérée, l’animal reste un être vivant non jugeant et qui aime sans condition. Grâce à une série d’interventions supervisées par un zoothérapeute, le détenu apprend à s’ouvrir davantage, à prendre conscience de ses émotions et de son vécu. Par exemple, il est possible de se servir d’un animal sensible aux émotions vécues afin de créer un effet miroir et d’améliorer la prise de conscience du prisonnier par rapport à son vécu.
Les effets se font sentir rapidement au sein d’un groupe de prisonniers, la tension et l’agressivité peuvent être amoindries. Au niveau social, l’animal favorise l’abaissement des barrières et arrive ainsi à améliorer la situation sociale présente dans l’établissement. Par un programme bien structuré, le détenu se sentira soutenu, apprécié, écouté et surtout utile. De plus, il est important de mentionner que les besoins dans ces milieux sont bien réels puisque plusieurs personnes incarcérées souffrent de problématiques de santé mentale. La zoothérapie peut être une forme complémentaire d’appui entourant la personne.
On utilise souvent le chien comme partenaire de travail pour cette clientèle. Il pourrait être intéressant d’approfondir l’idée de visiter ces personnes avec des perroquets ou des chevaux par exemple. Ces animaux sont des proies donc leur contact est bien différent et il crée ainsi des réactions et des résultats tout autres.
Donc, à quand un programme élaboré de zoothérapie en Mauricie?
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